Dans les années 90, à l’aube du retour à l’ordre constitutionnel, pour mousser la vente des billets pour un bal de sweet micky, un promoteur de Montréal avait circulé la nouvelle que celui-ci faisait sa tournée d'adieu et qu'il avait la cirrhose du foie. Il a fait sa tournée canadienne et les billets s'étaient en effet bien vendus. Quel coup promotionnel pour mousser un bonhomme qui était pourtant boycotté à Montréal! Et dès les premières notes, il s’était mis à insulter ceux qui avaient encouragé son boycott à Montréal. Et durant sa présidence, il n’est pas venu à Montréal car la communauté haïtienne l’aurait sûrement bien accueilli. Admis qu'il soit malade pour attirer un capital de sympathie à cet individu qui a magouillé pour détenir les frères Florestal et bien d'autres en prison m'apparait un peu mal aisé. Bon, il est parti, l'ère du martéllisme est révolue. Au lendemain du 7 février 1986, l'on avait aussi prétendu que l'ère du duvaliérisme était finie. Avoir longtemps ignoré la capacité de nuire des duvaliéristes nous a conduit à de nombreuses troubles dans le pays. Le martéllisme n'est pas en reste, il l'a dit dans son dernier discours. La capacité de nuisance de Martelly à la bonne marche de la nation est réelle. Il pense qu'il est incontournable. Même les pleurs versés au personnel du palais ne m’émeuvent pas. Il s’en va les poches pleines et la misère du peuple quintuplée. Devrais-je avoir pitié de lui? Oui, car bien mal acquis ne profite à rien. Et même le collier de Saint-Jacques présenté dans ce dernier reportage ne saura le sauver quand viendra le temps de payer tous les maux causés à la nation haïtienne. Partir sans regret est un euphémisme dans le cas de martelly.