Sasaye Super Star


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Feuille de personnage Jeu de rôle: Maestro
 | Sujet: Pèp Karibeyen dwe vire do bay ewòp. Mer 1 Fév 2017 - 14:49 | |
| « L’histoire des pays de la Caraïbe au point de vue économique, idéologique, raciale, du point de vue de l’occupation de l’espace, c’est toujours une approche de domination », a déclaré l’ambassadeur de la République dominicaine à Port-au-Prince, Ruben Silié.
Cette «Nuit des idées» à l’Institut français au Bois-Verna à laquelle il a pris part a aligné plusieurs panélistes, citons entre autres, l’ex-Premier ministre d’Haïti, Mme Michèle D. Pierre-Louis; le professeur en sciences politiques des universités Antilles / Guyane, Fred Reno; la chargée de la coordination régionale pour le montage du programme Caraïbes en créations, Mme Pascal Jaunay.
Ruben Silié, ce professeur qui a travaillé à l’université sur l’identité de la Caraïbe, soutient que les colons ont organisé ces espaces à géométrie variable à travers le prisme de la monopolisation. Aussi ont-ils conçu, de manière sophistiquée, un « mécanisme de création pour empêcher les peuples de la Caraïbe de se rapprocher.
Le Jamaïcain connaît mieux l’Angleterre que la Martinique. Les Haïtiens connaissent mieux la France que Cuba », a fait remarquer l’ambassadeur.
La même pesanteur qui brise l’élan du Caribéen dans les enjeux économiques, politiques, culturels et identitaires. «
Les rapports des pays de la Caraïbe ne sont pas spontanés comparativement aux autres pays de l’Amérique latine. Pour le commerce entre la République dominicaine et Trinidad, le bateau doit passer par Miami. » Mécanisme de domination, pointe-t-il du doigt.
La même Caraïbe L’identité régionale ne se fédère pas dans une langue commune, c’est tout un brassage de langues : espagnol, anglais, français, portugais, néerlandais et des langues créoles aux sonorités différentes.
Cette identité qui se construit dans une réalité géo-historique n’échappe pas au regard de celui qui connait l’histoire des peuples de la Caraïbe.
. « Ces terres sont peuplées de la même façon par une immigration forcée, pour les mêmes objectifs de domination.»
Aujourd'hui, tout un brassage de peuples venant de différents continents vivent dans cette région. Quand on parle de l’espace caraïbe, aussitôt se déclinent des qualificatifs. « On parle des Caraïbes anglaise, française, espagnole, et on croit que c’est une autre Caraïbe. C’est la même Caraïbe avec des noms différents », dit l’ambassadeur tout en soulignant que cet espace tropical est marqué par l’histoire de l’esclavage, des indépendances et des préjugés.
Il est passé à pied joint sur les tensions qui opposent les peuples dominicain et haïtien pour retenir les liens de fraternité qui pourraient rapprocher les deux nations qui se partagent L'ile.
« La mer des Caraïbes a plusieurs noms.
On l’appelle mer des Antilles, mer des Sargasses », dit-il tout en rappelant que cet espace maritime très prisé par les touristes du monde entier pour sa chaleur et sa beauté n’a pas de protocole pour sa preservation.
« Nous n’avons pas conscience de ce patrimoine naturel qu’il faut préserver », déplore-t-il.
Le diplomate dominicain veut croire qu’il faut insuffler une âme dans cet espace pour embrasser ses contradictions, transcender ses préjugés à l’instar des penseurs comme Anténor Firmin et le poète cubain José Marti. « Anténor Firmin avait une conscience antillaniste », a-t-il dit.
Pour parler de cette conscience comme rapport au monde que les peuples entretiennent avec leur territoire, il a relaté l’expérience des Européens qui ont su tirer des leçons de l’histoire. Tisser les liens d’unité, consolider une identité caribéenne dans cette mosaïque de peuples sur différents plans commercial, social, culturel, pour Ruben Silié, s’avère « une lutte pour trouver le chemin qui nous rassemble ». -
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