C'est extraordinaire ce que disait ceux qui avaient renverse BOYER en 1843.
Ceux qui avaient ecrit les MANIFESTES de 1843 ,ne cesseront jamais de m'etonner.
Je reproduirai certains de ces textes.
MARC;
Pour essayer de comprendre la bande de SANS FOI NI LOI qui dirigent HAITI ,ces FOSSOYEURS de la PATRIE ,il faut essayer de voir comment les autres voient l'EDUCATION.
Ici est un TEXTE d'un site UNIVERSITAIRE FRANCAIS.
Ces specialistes francais disent que le systeme EDUCATIF cubain dans certains aspects est superieur a celui de la FRANCE:
http://ries.revues.org/511
Les études concernant l’éducation à Cuba sont peu connues puisqu’elles sont menées en dehors du cadre de l’OCDE, souvent source unique d’information pour les observateurs occidentaux. De récentes évaluations internationales (Unesco, CEPAL, PNUD, CIEM) ont montré que les résultats obtenus par le système éducatif cubain le placent largement en tête des pays d’Amérique latine. Dans certains domaines l’école cubaine dépasse maints pays développés, dont la France. Les expertises sur le terrain ont permis de constater le fonctionnement régulier et universel de l’école cubaine en dépit de son extrême pauvreté, conséquence de l’embargo imposé par les États-Unis.
Il faut savoir gré à Philippe Bayard, Rémy Herrara et Éric Mulot, tous chercheurs à l’université Paris 1, de fournir une analyse, fût-elle partiale, de ce système éducatif hors normes occidentales. L’article rappelle les principes sur lesquels est basée l’école cubaine, principes tendant à remplacer la conception capitaliste de la société par une organisation sociale orientée vers plus d’équité. L’école cubaine s’est effectivement fondée dès la révolution de 1959 sur l’éradication de l’analphabétisme particulièrement dans les zones rurales et le développement d’un système scolaire centralisé, gratuit, égal pour tous. La crise survenue en 1991, avec la disparition du COMECOM qui liait les différents pays du bloc communiste et assurait une aide substantielle à Cuba depuis 1972, a entraîné outre de graves tensions sociales liées à la pénurie, une baisse des taux de scolarisation et du niveau global, ainsi qu’une désaffection de la voie universitaire et de la fonction enseignante. Comment les dirigeants cubains tentent-ils de remédier à cette crise sans renoncer aux objectifs premiers, ni recourir à la libéralisation de l’éducation que connaissent tant de pays actuellement ? Les auteurs de l’article apportent un regard neuf sur la politique éducative cubaine, ainsi qu’une information précieuse sur la situation dans « l’île rebelle ». Pierre-Louis Gauthier
À Cuba, l’éducation constitue, on le sait, un axe essentiel du projet de développement et un moyen d’atteindre l’objectif d’égalité. L’une des finalités du système éducatif y est de remettre en cause la division capitaliste du travail et la division sociale qui en découle. Les principes fondamentaux qui orientent les politiques éducatives cubaines sont l’universalisme, la gratuité et le caractère public de l’éducation. Leur application a permis d’édifier l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde, en termes d’accès comme de qualité. La question qui nous occupera dans cet article sera de savoir dans quelle mesure la crise économique qui suivit la disparition du bloc soviétique a mis à mal le secteur éducatif à Cuba. Nous verrons que, si Cuba a su préserver les piliers de son système éducatif, d’importantes innovations sont intervenues depuis les années 1990.
Effets de la crise sur l’éducation
1 Herrera (2006).
2 Ferriol (2004).
Au début des années 1990, l’économie cubaine traversa une crise gravissime, liée à la dislocation des échanges avec le COMECON et au durcissement de l’embargo imposé par les États-Unis. L’égalitarisme et l’homogénéité de la société cubaine n’en sont pas sortis intacts. La répartition égalitaire du revenu et l’existence d’un système complet de services publics ont constitué la réussite, comme aussi l’une des justifications du processus révolutionnaire. Mais ce dernier s’est trouvé déstabilisé par la dollarisation1. Pour la première fois depuis 1959, les inégalités ont augmenté – sans toutefois atteindre celles observées en Amérique latine. À Cuba, la survie des catégories sociales les plus modestes n’a pas été menacée, car l’État a garanti un accès universel et (presque) gratuit à un panier de consommation (grâce à la libreta pour l’alimentation) et aux services sociaux2. La stratégie de recuperación mise en œuvre à partir de 1993-94, qui est passée par des réformes d’ouverture mesurée aux mécanismes de marché, sans retour au capitalisme, a atteint, pour partie, les objectifs qu’elle s’était fixée. Depuis 1995, l’économie s’est redressée, et la dédollarisation est engagée depuis 2004. La société cubaine, pourtant très choquée par la résurgence d’inégalités, ne s’est pas déchirée. Les bases du système social ont été ébranlés, mais sont restés debout. La priorité a continué d’être accordée aux dépenses sociales, au rôle contracyclique.
3 Exemple : M. Machinea, secrétaire exécutif de la CEPAL, de déclarer en 2005 : « Cuba a réalisé un g (...)
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Les budgets consacrés au secteur éducatif se sont certes trouvés affectés par la contraction du PIB du début de la décennie 1990. Exprimées en valeur, les dépenses d’éducation n’ont retrouvé leur niveau de 1989 qu’en 1999. Mais la croissance de ces dépenses est redevenue positive dès 1994, pour s’accélérer après 1998. La proportion des budgets éducatifs dans le PIB s’est même accrue entre 1990 et 1993, alors que ce dernier chutait (– 35 %). Les années 2000 se caractérisent par un rythme de progression de la part des dépenses d’éducation dans le PIB plus élevée que celle des autres dépenses sociales (respectivement 76 % et 44 %). Le budget pour 2006, représentant plus de deux fois celui de 2000, traduit une nouvelle hausse des dépenses d’éducation. Cuba est donc parvenue à poursuivre son projet social, salué par nombre d’observateurs étrangers3, tout spécialement grâce au système éducatif.
La stratégie éducative cubaine