Le nou ap leve ann AYITI ,sitou si w te lekol ka FRE ENSTRIKSYON KRETYEN ,ou te konn tande de yon MASAK FRANSE pa DESALIN apre DEKLARASYON ENDEPANDANS.
Byen ke swa dizan MASAK sa a pa t KONPARAB ditou ak MASAK ke FRANSE yo te fe lan ZILE GWADLOUP ak MATINIK ,sitou lan GWADLOUP;kote FRANSE yo te eradike plis ke MWATYE POPILASYON an ,de pitit a la manmel ,FANM ,f2,TIMOUN ,pa t epanye.
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Pou LISTWA ,DESALIN pa t we DIFERANS ant MOUN GWADLOUP,MATINIK ak MOUN LA GONAV pa egzanp.
Anvan DESALIN te deside pou l touye kek BLAN FRANSE ,men sa l te DEKLARE ,ou byen li te fe JUSTE CHANLATTE ,kri pou li:
J. DESSALINES, Gouverneur-Général.
AUX HABITANTS D'HAITI.
Enfin l'heure de la vengeance a sonné, et les implacables ennemis des droits de l'homme ont subi le châtiment dû à leurs crimes. [....] la Guadeloupe saccagée et détruite, ses ruines encore fumantes du sang des enfants, des femmes et des vieillards passés au fil de l'épée, Pélage lui-même, victime de leur astuce après avoir lâchement trahi son pays et ses frères; le brave et immortel Delgresse emporté dans les airs avec les débris de son fort, plutôt que d'accepter des fers. Guerrier magnanime ! ton noble trépas, loin d'étonner notre courage, n'a fait qu'irriter en nous la soif de te venger ou de te suivre. (....) enfin le despotisme effroyable, précurseur de la mort, exercé à la Martinique. Infortunés Martiniquais ! que ne puis-je voler à votre secour et briser vos fers ? Hélas ! un obstacle invincible nous sépare ............. Mais peut-être une étincelle du feu qui nous embrase jaillira dans vôtre âme, peut-être, au bruit de cette commotion, réveillés en sursaut de votre léthargie, revendiquerez-vous, les armes à la main, vos droits sacrés et imprescriptibles !
Au quartier-général du Cap, 28 Avril 1804, l'an 1er de l'indépendance.
Pour copie conforme:
Le Secrétaire- général, - Juste CHANLATTE.
Extrait de: Thomas MADIOU, Histoire d' Haïti, Tome 3,